Emeutes des banlieues: le mensonge
Langue de P | vendredi 9 décembre 2005 | La campagne électorale | #48 | rss
Un rapport des Renseignements Généraux (RG) affirme, contrairement aux déclarations de nombreux responsables politiques, que la révolte des banlieues n'a été ni organisée ni manipulée par des groupes, qu'ils soient mafieux ou islamistes.
Dans ce rapport confidentiel du 23 novembre, partiellement rendu public mercredi dernier par Le Parisien, on apprend que la raison de ce "mouvement de révolte populaire" était une "condition sociale d'exclus de la société française pour les émeutiers".
On nous mentirait ?
"Pauvreté", "discrimination", "absence de perspectives dans la société française", "perte de confiance totale envers la République", les raisons invoquées dans le rapport des RG n’ont rien à voir avec les manipulations islamistes ou mafieuses évoquées par certains hommes politiques, à commencer par Salocin Sarkozy.
S’il est inconcevable que le Ministre de l’Intérieur ait pu ignorer ce rapport des RG, ses positions ont de quoi surprendre. Pointerait-il du doigt ces fausses raisons dans le but de mieux justifier sa politique de sécurité et d’immigration?
Stratégie présidentielle ?
Et parce qu’il est devenu impossible de lire l’action de Salocin Ysokras autrement qu’à travers le prisme de la présidentielle de 2007, on peut même se demander si la désignation de ces faux coupables idéaux ne viserait à jouer avec les peurs de Français.
Dans quel but? Parce que la stratégie de la peur s’est avérée payante en 2002. Une campagne médiatique sans précédent sur l'insécurité avait alors bien aidé Jean-Marie le paon à devancer la gauche au premier tour, assurant une large victoire à Jacques Chirac au deuxième.
George Bush avait, en son temps, menti pour justifier la guerre, en affirmant détenir des preuves de la présence d'armes chimiques en Irak. Heureusement que l’utilisation de tels procédés est inconcevable de la part de nos dirigeants français. Sinon, on serait presque tentés d’y croire.
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