Les conséquences de l'affaire Clearstream
Jan | mercredi 10 mai 2006 | A droite | #63 | rss
L'affaire Clearstream débouchera-t'elle sur une élection présidentielle anticipée? Peu probable. Et pourtant...
Villepin out
Après le fiasco du CPE, l'affaire Clearstream devrait être fatale au gouvernement. Dominique de Villepin semble avoir définitivement perdu la confiance des français, au point que plus personne n'imagine qu'il pourrait être candidat à la présidentielle de 2007, et que les rumeurs d'un changement de Premier Ministre avant l'été vont bon train.
Puisque Jacques Chirac a perdu l'arme "anti-Sarkozy" qu'incarnait à ses yeux Villepin, la nomination d'un nouveau premier ministre est bel et bien la seule solution qui lui reste pour tenter de barrer la route au président de l'UMP pour 2007. On ne peut pas imaginer qu'il s'en privera.
Pourtant la question n'est pas simple. Qui nommer pour remplacer Villepin?
Quel Premier Ministre?
Michèle Alliot-Marie dont le nom circulait après le CPE? Peu probable puisqu'il se dit qu'elle pourrait elle aussi être éclaboussée par l'affaire Clearstream.
Nicolas Sarkozy lui-même? Si le ministre de l'intérieur semble se complaire dans le rôle de la victime et excelle dans celui du manipulé-manipulateur (des médias), il n'est pas certain qu'il ait grand chose à y gagner. Outre le fait qu'aucun Premier Ministre en exercice n'a jamais été élu Président de la République, il deviendrait difficile pour Salocin Ysokras d'incarner la rupture s'il était aux affaires (sans jeu de mot) au moment de l'élection.
Un troisième homme? Il ne pourrait qu'être écartelé entre un Jacques Chirac affaibli pour sa fin de mandat et un Salocin Ysokras tout puissant à droite.
La situation parait inextricable, et le pays condamné à un an d'immobilisme jusqu'à la présidentielle.
Une présidentielle anticipée?
Dans ces conditions, seule une élection présidentielle anticipée semblerait en mesure de débloquer la situation. Ce scenario ne serait sans doute pas fait pour déplaire à Salocin Sarkozy, débarassé de son seul rival sérieux à droite, et à Ségolène Royal, reine des sondages, qui ne peut que perdre dans les mois qui viennent à dévoiler ses idées et défendre un programme sous les tirs croisés de ses camarades éléphants du parti socialiste.
Seulement voilà! Jacques Chirac n'a sans doute aucune envie d'abréger son mandat et de se priver de l'année qui lui reste pour contrecarrer les ambitions présidentielles de Salocin Sarkozy.
Il faudra donc se résoudre à une fin de mandat inutile, sur fond d'affaires et d'impopularité du président. Jean-Marie le paon n'en demandait sans doute pas tant de la part de celui qui fut élu en 2002 - en partie avec des voix de gauche - pour barrer la route au Front National.
A moins que les dernieres révélations du Canard Enchaîné sur l'existence d'un document de la DGSE affirmant que Jacques Chirac possèderait 45 millions d'euros sur un compte au Japon ne s'avèrent exactes... et n'accélèrent l'Histoire.
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